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mardi 10 décembre 2013

Méthode documentaire d’interprétation (MDI)

La notion de cette méthode à été introduite par GARFINKEL en étant  convaincu de sa  mis en œuvre quotidienne par les individus ordinaires pour interpréter leurs activités de tous les jours.

« Il montre que cette « méthode documentaire » est  déjà à l’œuvre dans la sociologie profane, c'est-à-dire dans les procédures par lesquelles les gens se comprenne réciproquement et enquêtent sur leur monde quotidien »[1]

Cette notion a été empruntée à MANNHEIM[2] qu’il l’utilisait dans d’autres sciences que dans l’ethnométhodologie où son application était réservée au corps scientifique.
La méthode MDI, chez un membre,  consiste à un travail réflexif via un processus cognitif permettant d’évaluer les différents éléments perçus pour en retenir une signification acceptable vis-à-vis de son contexte. Devant une situation présente, le membre dispose d’un ensemble de ressources, solutions ou suppositions  qui lui permettent d’interpréter les actions passées pour leur donner une nouvelle signification et un nouveau sens. Cet ensemble de ressources, qui constitue un stock d’expérience sociale propre au membre, lui permet l’identification de la représentation ou du « pattern »  pour conceptualiser et catégoriser  un modèle d’arrière plan  qui donne sens à l’expérience sociale.

« Il faut comprendre « pattern » comme ce qui est « accountable », c’es à dire rapportable-observable-descriptible, qui renvoie à un sens, et donc à un processus d’interprétation. »[3]   



- Représentation du processus de la MDI   - 


Dans un village, une microsociété auto-organisée, les membres interprètent sans cesse  les situations afin de construire le sens commun de l’action qu’ils vivent. Les affaires quotidienne du village se fabriquent et s’ordonnent au fur et à mesure que ces situations mises en évidence sont contextualisées et catégorisées individuellement. Par les allants-de soi et l’expérience sociale,  les membres développent une capacité naturelle d’analyse pour évaluer le fait social présent pour en choisir une interprétation idéale  « paternn » parmi d’autres mais qui serait fondée sur une signification commune.  





[1] COULON Alain, « L’ethnométhodologie », Paris, Editions PUF, 2007, p51
[2] Expression dérivée de la méthode documentaire de Karl Mannheim (Garfinkel, 1984, p. 78).
[3] COULON Alain, « L’ethnométhodologie », Paris, Editions PUF, 2007, p52

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